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Communiqué – Une étude d’envergure pour construire, avec les seniors, leur maintien à domicile de demain

Une étude auprès de 1’440 seniors vaudois bénéficiaires de prestations d’aide et de soins des centres médico-sociaux (CMS) s’est attelée à examiner les déterminants perçus du « bien-vieillir ». La santé et la solitude sont au cœur des enjeux, de même que l’importance de l’accès à l’information pour continuer à bénéficier d’une vie sociale satisfaisante et de loisirs. Réalisée en collaboration avec la Chaire de l’UNESCO et centre collaborateur OMS « ÉducationS & Santé », cette étude servira de point d’appui au dispositif de l’AVASAD pour continuer à faire évoluer son offre ces prochaines années.

Aujourd’hui, pour leur vie quotidienne, les personnes de 65 à 80 ans clientes des CMS se déclarent globalement satisfaites à très satisfaites de leur logement (92%), des prestations du CMS (87%), de l’accès aux soins (82%) et de leurs relations familiales (81%). Leur satisfaction est plus modérée concernant l’accès aux commerces (79%), aux transports (79%) et aux services administratifs (73%), ainsi que par rapport à leurs relations sociales (72%) et à leur situation financière (70%).

La satisfaction la plus faiblement exprimée concerne les loisirs encore possibles (58%) ou l’offre d’activités dans la commune/quartier (42%). Ainsi, à titre d’exemple, environ 55% des répondants ont totalement renoncé à aller au cinéma, au théâtre, au concert ou au musée, et même environ quatre clients des CMS sur dix ne se promènent plus ou très rarement. Visiblement, le manque de distractions et de lien social pèse, et quatre répondants sur dix déclarent ainsi se sentir seuls ou déprimés. Ce sont essentiellement l’état de santé et le fait de vivre seul qui influencent les résultats. Il n’y a par contre que peu de différences entre genres, âges, ou lieux d’habitation.

La santé, pas le seul problème…

Malgré les difficultés les obligeant à recourir au CMS, environ trois quarts des sondés estiment encore disposer d’une santé suffisante pour avoir des activités physiques, sociales ou de loisirs. Par contre, plus d’un quart (26%) n’en ont pas toujours la capacité financière et surtout, pour six répondants sur dix, c’est l’accès général à l’information (ou sa compréhension) qui constitue un obstacle de taille pour agrémenter leur vie. Pas moins de 44% souhaiteraient ainsi savoir utiliser internet et les réseaux sociaux, et témoignent ainsi d’une fracture numérique palpable, particulièrement dans les foyers les plus modestes.

On constate également que près de deux tiers des répondants estiment avoir besoin d’être mieux informés, de savoir trouver l’information et identifier sa pertinence pour leur situation ou celle d’un proche. Être respectés dans leurs choix en matière de santé apparait comme étant un enjeu central pour une large part des personnes interrogées.

En matière d’environnement de vie, 6 clients sur 10 expriment des attentes pour adapter leur habitat, notamment en termes de mobilité, afin de pouvoir y rester le plus longtemps possible. Leur intérêt pour un accompagnement dans des démarches d’aménagement, de changement de domicile ou pour une offre d’hébergements favorisant les relations intergénérationnelles est par contre minoritaire.

La vie sociale et le soutien « humain » à favoriser

Pour « bien vieillir » à domicile, bénéficier du soutien de proches et du CMS (87%), ainsi que profiter de moments avec la famille et les proches (86%) sont les facteurs les plus importants pour toutes les catégories de clients, mais le besoin d’une vie sociale satisfaisante en dehors de ce cadre est également clairement exprimé à 79%. Par exemple, 83% des clients attachent de l’importance à pouvoir se déplacer facilement, 77% veulent pouvoir partager des repas avec d’autres personnes et 75% rêvent de journées « bien remplies ». Les répondants sont aussi 78% à vouloir continuer à être utiles à leurs proches. À noter que si les clients seniors des CMS sont largement bénéficiaires de la solidarité de proches aidants (87%), ils sont eux-mêmes aidants dans la majorité des cas (64%), principalement sur le plan moral, mais parfois aussi financier, administratif ou pratique.

Si beaucoup apprécient leur indépendance, ils sont presque autant (41%) à souhaiter aussi bénéficier d’un accompagnement « humain » accru pour certaines tâches (travaux domestiques, entretien du jardin, soins aux animaux domestiques). À contrario, les offres d’appareils connectés et de télémédecine ne sont pas plébiscitées (31% et 28% respectivement).

Des pistes pour le futur

« Pour répondre aux besoins de seniors toujours plus nombreux bénéficiaires d’aide et de soins à domicile, questionner notre pratique est nécessaire, relève Susana Garcia, Directrice générale de l’AVASAD. Et connaître les déterminants du bien-être perçus par nos clients en 2022 ouvre aujourd’hui de nouvelles perspectives. Notamment, nous voyons qu’une collaboration plus soutenue entre les différents prestataires au service des personnes âgées doit être encouragée et que certaines nouvelles prestations devraient sans doute être développées pour favoriser la vie sociale. Le renforcement des compétences d’information et d’orientation des professionnels des CMS est lui déjà en cours, ce qui permettra à ces derniers de jouer un rôle encore plus déterminant dans le bien-être des seniors ».

Une étude avec la Chaire de lUNESCO et centre collaborateur OMS « ÉducationS & Santé »

Cette étude est l’expression de la démarche qui vise à s’assurer de l’adéquation entre les besoins et demandes des seniors vaudois et les services rendus par le dispositif AVASAD. Un travail d’écoute approfondi a d’abord été conduit auprès de seniors des différentes régions. Cette première phase, qualitative, s’est concentrée sur la perception des dimensions du bien-vieillir au travers d’une approche participative basée sur le dialogue avec les clients. L’étude quantitative réalisée avec l’institut M.I.S. Trend s’est appuyée sur des questionnaires auto-administrés auprès de 3’280 clients de l’AVASAD, âgés de 65 à 80 ans. Le taux de participation atteint 44%, soit 1’440 répondants. L’échantillon est représentatif tant au niveau des régions et districts couverts, que des types de clients et de prestations. L’ensemble de la démarche a donné lieu à un partenariat étroit avec la Chaire de l’UNESCO et centre collaborateur OMS «ÉducationS & Santé», portée par le Professeur Didier Jourdan.

FIN

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